🌿La Condition Humaine n'est pas sans conditions 🌿

Aujourd’hui, une partie significative des pratiques d'accompagnement tend à fuir la condition humaine telle qu’elle est, dans sa radicalité.

L’homme naît, vieillit, souffre, se perd et meurt ; il est exposé au temps, à l’incertitude et à l’effort de se tenir dans le monde.

Beaucoup cherchent aujourd’hui à éluder cette réalité. Ils vont vers des « solutions » douces, mielleuses, aseptisées : le développement personnel sans confrontation à la vérité, la spiritualité sans exigence, le bonheur sans travail intérieur.

Ces approches séduisent parce qu’elles rassurent, d'où leur succès. En même temps, elles créent un monde parallèle sans âme où tout effort de réflexion, tout affrontement avec l’angoisse, la solitude ou l’échec est écarté.

La conséquence est un appauvrissement de l’âme : l’existence est vécue comme un spectacle, un flux de sensations ou de validations sociales, et non comme une expérience consciente de la condition humaine.

Cette fuite, même si elle est socialement compréhensible et tout à fait acceptable, ne dispense heureusement pas l’homme de sa finitude, de ses limites et de sa responsabilité.

Elle ne fait que retarder le rendez-vous inévitable avec ce qui fait de nous des êtres humains : la nécessité d’assumer l’existence dans toute sa densité (puissance et destruction, joie et souffrance, etc.).

Affronter la condition humaine est inconfortable. Cela demande effort, lucidité et courage. Refuser cet effort, se réfugier dans la mielleuse complaisance, c’est diminuer notre élan vital.